The Garage
Lutherie
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Cet article présente les étapes de fabrication de ma guitare basse au cours du stage effectué en avril 2010 chez le luthier Xavier Petit.

 

Pour gagner du temps et commencer dès le lundi matin, Xavier m'a préparé les collages du manche et du corps, chaque faces à coller la surface est dressée à la dégauchisseuse et finie à la calibreuse pour éviter les contraintes dans l'assemblage.

Le manche comporte 5 plis Erable / Bubinga / Erable / Bubinga / Erable.

Lors du collage, la pièce centrale d'érable est retournée, dans le même esprit les deux pièces de bubinga sont posées en symétrie:

le but est compenser les contraintes qui peuvent exister dans le bois.

Le collage se fait sur un profilé en aluminium.

Le corps est fait en deux parties d'érable ondé et deux parties de bubinga, tous "bookmatched" pour une hestétique parfaite.

Le collage est effectué sous presse.

Pour mon projet la table en érble fait 19mm (total41mm d'épaisseur) ce qui n'est pas très traditionnel, on verra bien le résultat à l'acoute...

Xavier m'a aussi préparé des gabarits avec sa commande numérique (fabrication maison!) pour les défonces.

Premiers copeaux pour moi avec la découpe du corps à la scie a ruban, les entailles permettent de couper des rayons concaves et / ou serrés

Le résultat est correct, la forme de l'arrière est modifiée par rapport au plan pour avoir un meilleur équilibre de forme du cordier.

Première (mauvaise) surprises, les noeuds présents sur le bords du brut se propagent sous la table et malgrès un tracé le plus éloigné possible se retrouve sur la corne du haut!

Il va falloir modifier ici aussi le design, j'ai gardé un peu de marge sur l'intérieur de la corne afin de décaler la corne sans modifier les volumes.

Le travail se pousuit au cilindre ponceur: pour lisser le contour et enlever toute trace de trais de scie :

Le bubinga commence a poser des problèmes, c'est un bois très dur qui désaffute rapidement les outils coupants (comme d'ailleurs les abrasifs à gros grain genre 80 utilisé en ébauche), en conséquence, le bois chauffe et brule, particulièrement sur le bois de bout dans les cornes. Avec des abrasifs neufs pas de problème.

Le défonçage peut commencer en positionnant précisement le gabarit sur l'axe de la guitare (le plan de joint de la table)

Ces gabarits font exactement la dimension des défonces, la fraise est équippée d'un roulement pour copier le gabarit.

La défonceuse couplé a un petite fraise ne peut aller suffisament profond avec le gabarit en place, donc le défonçage se poursuit après avoir enlevé le gabarit, en suivant alors la défonce elle même.

Pour terminer proprement le micro manche j'ai ajusté une cale pour boucher la défonce du manche.

Le design de ma basse comprend des défonces peu commune puisque que le cordier serra en ebene encastré et vissé et que mon Chevalet est lui aussi encastré dans le corps.

Toutes ces défonces font la même largeur ce qui est parfait pour donner un rythme esthetique au corps.

Le corps est propre, on commence à apprécier ce bubinga qui pose tant de problème a usiner.

Nouveau problème d'usinage, le cylindre ponceur est inutile pour le chanfrein stomacal, c'est donc à la rape (piquée main, s'il vous plaît!) et au racloir que je m'achève pour la deuxième journée de travail.

Ces outils traditionnels se sont finalement avérés très efficaces sur ce bois dur.

J'ai choisi un rayon de 12,7mm pour le contour du corps, celui ci est réalisé à l'aide de la fraiseuse verticale.

C'est maintenant au tour des défonces au dos de la guitare avec la défonce electronique. Encore un fois le bubinga pose des problèmes et il faut faire de nombreuses passes très faible (maxi 3mm) malgrès l'excellente défonceuse Festool OF1400.

Troisième jour et nouvelle tuile, le gabarit a bougé lors de l'usinage de la défonce pour le logment de batterie...

Heureusement que xavier dispose d'un boitier de pile avec la pile horizontale ce qui permet de cacher tout juste la misère (le tracé extérieur reprèsente la surface maxi du nouveau support)

Les défonces du corps sont terminées, perçage des trous des vis d'assemblage du manche, les lamages sont effectuées avec une fraise à pilote.

Ainsi que ceux des potentiomètres.

La cavitée electronique empiète sur la défonce du micro chevalet et je doit coller une cale pour pouvoir visser le micro dans sa défonce.

Le jack est percé avec une machine stationnaire (Xavier est décidement très bien équipé même pour un luthier très expérimenté!)

Le foret est une mêcha à bois, le centre du trous est tracé dans le bubinga (logique car le corp fait 41mm et la table 19mm) mais la encore le bubinga joue n tour de cochon car celui ci etant beaucoup plus dur que l'érable, la pointe du foret dérive immédiatement jusqu'au collage, heureusement le trou reste bien rond, juste décalé par rapport au tracé.

On passe maintenant au manche : le brut est dressé sur la dégauchisseuse

Puis passe à la calibreuse qui utilise ces énormes bandes d'abrasifs, la précision et l'état de surfaces sontexcellents.

Par ailleur la touche est usinée : D'abord les emplacement de frettes.

La touche juste dréssée sur deux faces est collée à l'adhésif double face sur un gabarit percé de trous à l'entraxe des frettes.

Le gabarit est broché sous la scie pendulaire, a chaque brochage un trai de scie est effectué

Le radius est ensuite formé sur le tank (une bande d'abrasif en rotation), la touche est une nouvelle fois collée sur un support articulé.

Le rayon de ce support donne le radius

Le manche est tracé de l'ensemble des repères utiles : axe, frette 0 et 24, sillet, mecaniques, largeur au sillet et a la 24eme case.

La défonce du truss rod peut ête usinée toujours à la défonceuse mais avec un  guide parrallèle, le dressage des bruts avant collage prend alors toute sont importance.

La forme du manche est dégrossie à la scie a ruban suivant le tracé puis finie précisement à la défonceuse en suivant une règle avec une fraise a copier à roulement

J'en proftite pour détourer la tête à la scie a ruban et au cylindre ponceur.

Le tracé courbe du trou de la tête a été tracé d'un seul coup de crayon (un grand coup de chance pour moi je doit l'avouer) ce n'est pas évident d'avoir une courbe bien nerveuse et je doit dire que j'en suit très content!

Il est alors possible de décaler la tête du plan de collage de la touche, la fraiseuse verticale est l'outil parfait et permet de travailler à la volée, juste avec un réglage d'épaisseur.

La touche est prète à coller, il y a juste à insérer le truss rod dans sa défonce.

On utilise des cales correspondant au radius de la touche pour la mise en pression de la touche.

Après collage la touche peut être affleurée sur le manche avec une fraise a roulement :

Première présentation du manche dans sa défonce :

Coté inférieur pas de problème par contre coté corne supérieure il y a un jeu causé par des changement de largeur de manche en cours de projet (largeur au sillet) qui ont changé l'angle.

Une cale en érable est collée sur le corps puis ajustée à la lime (notez la portée dessinée au crayon qui permet de savoir précisement quelle zone on attaque, ce procédé est aussi utilisé pour d'autreusinage de précision)

 

Retour au manche, la pose des points de repères se fait très vite, d'ailleur je n'ai pas de photo: Percer, présenter le barreau, couper, enfoncer puis affleurer à l'abarsif.

Autre étape capitale, rectifier le radius avec de l'abrasif et la cale à radius, heureusement la touche est déjà presque parfaite avecl'ébauche au tank, il suffit de terminer la surface.

Il faut maintenant le fretter, première étape, agrandir les trais de scie avec une scie japonaise. Le pied de la frette doit rentrer sans trops forcer particulièrement dans l'ébène qui est dur et cassant.

Les frettes sont ensuite présentées au marteau avant d'être rentrées à la presse. Chaque frette est encolée à la cyanolite afin d'éviter les problèmes.

La frette zero necessite une cale avant la pose afin d'éviter l'explosion de l'extrèmité de la touhe (ce qui arrivera quand même dans un angle)

Les frettes sont alors coupées à ras et l'on peut procéder à la planimétrie à l'aide d'une règle recouverte d'abrasif.

Après la planimétrie qui aplanie les défauts mais fait des plats sur les frettes, la forme de chaque frette doit être reprise grace à une lime possédant la forme de la frette, les extrèmités de frettes sont aussi reprises.

Le manche peut être arrondi, d'abord l'ébauche à la toupie.

Cela se poursuit au cylindre ponceur.

Puis il faut finir à la rape, racorder les surfaces, éliminer les arêtes, mettre le manche à ses cotes définitives

il ne reste plus qu'a poser les repères sur le bords du manche de la même manière que sur la touche et poncer (100 / 180 / 220)

Le cordier est un bloc d'ébène usiné en commande numérique (en fait une touche que j'ai sacrifiée) 3 épaisseurs sont collées pour constituer le brut.

L'ébauche rentre parfaitement dans sa défonce.

Après masquage pour protéger le corps qui a déjà été poncé jusqu'au grain 220 je peux donner la forme au cordier a l'aide la rape.

Je travaille chaque arète par plan pour arriver jusqu'a l'arrondi du corp.

Une des plus belle pièce de cette guitare, il ne reste plus qu'a fraiser les trous d'assemblage.

Le corps et lemanche peuvent partir au vernis.

Qualques vues de l'atelier de Xavier

Le montage final, la ccavité electronique reçoit de la peinture graphité.

Dèjà la fin de la semaine, Xavier ne nous aura pas laché Jérôme Hugues et moi pour résoudre tous nos problèmes et nou aider à finir nos guitares même si il aura fallu revenir le samedi matin pour terminer!

 

 

 

 

 


Date de création : 26/04/2010 23:32
Dernière modification : 23/10/2010 11:21
Catégorie : - Ma basse perso
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